On tient...
Je me souviens, quelques instants avant que ça chauffe vraiment, à une réunion de famille, certains avaient refusé de faire la bise : « On ne sait jamais, c’est plus sûr avec ce virus qui traine. » J’étais sortie de là un peu moqueuse, presque furieuse qu’on puisse se laisser dicter sa conduite par un virus. Clairvoyante, l’infirmière.
Quelques semaines plus tard, les mêmes étaient confinés chez eux et je travaillais comme une folle. Laissez-passer en poche et carte infirmière en avant. Le service de soins palliatifs dans lequel je travaillais alors s’est transformé rapidement en base arrière du service de réanimation de l’hôpital d’à côté. Les mourants pouvaient attendre. L
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