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L'animal compagnon et acteur de soins

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« Les seniors doivent se sentir comme à la maison, chez eux ce qui signifie que l’Ehpad doit être avant tout un lieu de vie. L’animal intervient ainsi comme un compagnon », selon Abéline Moreau, directrice de la filière gériatrique du centre hospitalier de Troyes, Sandie Pailley, cadre supérieure de santé à l’Ehpad le domaine de Nazareth à Pont-Sainte-Marie.

Crédit photo DR
[MEDIATION ANIMALE 11/23] A l’Ehpad du centre hospitalier de Troyes « le domaine de Nazareth », les équipes soutenues par l’encadrement et la direction ont choisi de s’appuyer au quotidien sur l’ensemble des bienfaits des animaux. Une orientation qui s’inscrit dans la volonté de créer toutes les conditions d’un lieu de vie pour les personnes qui y sont accueillies.

Le compagnon, signe d’un lieu de vie

La culture hygiéniste évolue en établissement médico-social, y compris auprès des professionnels de santé. Les animaux ne sont plus vus comme un danger pour la santé des usagers. La phobie des maladies dont il serait un vecteur, est progressivement remplacée par l’intérêt vis-à-vis des bienfaits qu’il procure en termes de bien-être et d’apaisement notamment auprès des personnes fragilisées sur le plan cognitif.

Les seniors doivent se sentir comme à la maison, chez eux ce qui signifie que l’Ehpad doit être avant tout un lieu de vie. L’animal intervient ainsi comme un compagnon.

L’établissement a également des missions de soins. Dès lors, le compagnon participe à l’atteinte des objectifs préventifs et/ou thérapeutiques dans le cadre d’une médiation soignant/soigné.

A la résidence le domaine de Nazareth, un chat a été adopté pour la plus grande joie des résidents au sein d’une unité de vie protégée. Il partage ainsi leur vie 24h/24 et 7 jours/7. L’animal se balade librement dans les couloirs. Dans l’ensemble de la structure, les familles peuvent également rendre visite à leur proche accompagné d’un animal de compagnie. Dans l’esprit de gommer la dimension institutionnelle et de créer les conditions du comme « à la maison », un poulailler où vivent trois poules a été installé au milieu du parc de la résidence.

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Un résident, heureux, accompagné de son chat.
Crédit photo : Centre hospitalier de Troyes

L’animal de médiation

L’animal de médiation intervient dans le cadre d’objectifs préventifs ou thérapeutiques. Le soignant ou le thérapeute (équithérapeute...), après s’être assuré des indications dans le cadre de la relation d’aide, propose différents types de médiation. Au sein de la structure, les seniors peuvent bénéficier de la présence de petits animaux (lapins, cochon d’inde...), de chiens, de chevaux et poneys grâce à plusieurs partenariats signés. Ces derniers viennent à leur rencontre dans les services. La réminiscence, le plaisir du toucher... sont recherchés. Sur le même principe que les poupées d’empathie, l’établissement a fait le choix d’acquérir aussi de robots chats utilisés comme outil thérapeutique pour un public ayant des troubles cognitifs. Certaines familles partenaires du projet apportent spontanément ce matériel interactif.

Pour faciliter la mise en place de l’ensemble de ces actions, des prestataires experts dans leur domaine sont choisis, et des soignants se forment progressivement. A titre d’exemple, une convention a été contractualisée avec l’association « Sport et dressage canin de Troyes » proposant des rencontres avec des chiens visiteurs. En parallèle, deux aides-soignantes, Clarisse et Manon ont réalisé un travail de recherche sur la thématique des bienfaits de la médiation animale (1) qui a permis d’améliorer et de développer ces opérations.

Les résultats de l’ensemble des actions de médiation sont clairement identifiés et mettent en avant la place des animaux dans l’accompagnement. Une communication régulière auprès des familles et des professionnels, contribue largement à la connaissance et reconnaissance de ces bienfaits par tous. L’ensemble de ces orientations, prises pour améliorer le cadre de vie des usagers, s’est fait de façon naturelle et avec l’approbation de tous.

Abéline Moreau, directrice de la filière gériatrique du centre hospitalier de Troyes et Sandie Pailley, cadre supérieure de santé à l’Ehpad le domaine de Nazareth à Pont-Sainte-Marie

Note de fin de pages

(1) Voir article « Tous acteurs du changement », ASH Hors-série 31, juillet 2023

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