Ils étaient 84 % en 2018. Ils ne sont plus que 22 % en 2020. Le nombre d’établissements et services d'aide par le travail (Esat) et d'entreprises adaptées qui ont conservé un chiffre d’affaires stable ou en augmentation a plongé. Et à 98 % du fait de la crise sanitaire. 27 % affrontent même un déficit, contre 11 % deux ans plus tôt.
Ce sont là les résultats de la 4e édition du baromètre des achats responsables rendu public par le Gesat – réseau national des prestataires du secteur du travail protégé et adapté – le 29 juin. L’enquête a mobilisé 856 répondants, 306 Esat et entreprises adaptées, et 550 de leurs clients publics et privés.
L’impact de la crise s’avère donc important. Sans pour autant se révéler catastrophique. En raison des aides de l’Etat, mais aussi parce que ces structures ont su s’adapter. Plus de 6 sur 10 (62 %) ont lancé une nouvelle activité depuis 2018, soit 12 % de plus que lors de la précédente édition de ce baromètre. Près de 8 sur 10 (77 %) ont réalisé des investissements pour répondre aux nouveaux besoins et créer des réponses adaptées aux demandes de leurs clients, en particulier pour améliorer la qualité et l’innovation, mais également la formation des professionnels ou leur marketing.
Selon Patrick Maincent, vice-président de l’Unapei (handicap intellectuel), il manque encore un soutien de l’Etat sous forme d'« aides structurelles à l’investissement ». Cela permettrait à ces opérateurs de se développer en lançant des productions propres et des activités de service, et ainsi être moins dépendants des entreprises dont ils sont sous-traitants.