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Comment développer l'hospitalisation à domicile dans les établissements

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Elderly Woman Walking Down a Sunlit Hallway with Potted Plants

L'hospitalisation à domicile a connu un boom dans la période post-Covid. Entre 2023 et 2024, le nombre de journées d'HAD a connu une croissance de 6% en France. 

Crédit photo Naturalis - stock.adobe.com
Le « réflexe HAD » se démocratise en France. A l’issue d’une première vague d’appui menée par l’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap) qui concernait surtout le secteur hospitalier, une seconde étape débute avec un focus sur les Ehpad et autres dispositifs accueillant des résidents en perte d’autonomie.

Le domicile, lieu idéal pour un parcours de soin ? Déployée en France au lendemain de la période Covid, selon une feuille de route portant sur une séquence 2021-2026, l’hospitalisation à domicile (HAD) a le vent en poupe. Selon les chiffres que viennent de dévoiler l’Agence nationale pour la performance sanitaire et médico-sociale (Anap), la Fédération hospitalière de France (FHF) et la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (Fnehad) le 28 avril, l’activité a connu une nette augmentation en 2024 avec une croissance du nombre de journées d’hospitalisation à domicile (8 millions, soit +6% par rapport à 2023) et de séjours complet (environ 300 000, en augmentation de 10%).

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Exemple français

En la matière, la France compte parmi les précurseurs, au point que son exemple est observé – et imité – à l’étranger (aux Etats-Unis, à Singapour ou en Espagne (et notamment en Catalogne). Si ce mode d’hospitalisation est particulièrement plébiscité par le public et rendu possible par l’évolution des technologies, il s’agit aussi d’un moyen, pour les établissements hospitaliers de réduire leurs dépenses. Ainsi, au centre hospitalier de Strasbourg, qui fait office de pionnier, 16 millions d’euros ont pu être économisés en cinq ans en faisant le choix, lorsque c’était possible, de l’hospitalisation domiciliaire.

Réduire les allers-retours entre ESMS et services d'urgence

Durant ces deux dernières années, l’Anap a accompagné près de 95 établissements – pour la majorité hospitaliers, mais à la marge certains ESMS du champ privé non-lucratif étaient également concernés comme le souhaite la feuille de route du gouvernement – soit le tiers des hôpitaux publics français, vers leur passage à l’HAD. Une première vague d’appui qui s’est traduit, comme le relève l’Agence dans son bilan, par la mise en place au sein des établissements de plans d’action pour accélérer l’hospitalisation à domicile. Est notamment prévu le recrutement d’infirmières de liaison pour assurer le trait d’union entre l’établissement de soins et le domicile, la réduction des délais de réaction d’une journée en moyenne dans les établissements aidés et l’augmentation générale du nombre de séjours – même courts – en HAD.

La seconde vague d’appui, sur le point d’être enclenchée, devrait concerner plus particulièrement les ESMS. Une réunion est d’ailleurs d’ores et déjà prévue le 3 juin pour aider ceux-ci à acquérir le « réflexe HAD », explique Stéphane Pardoux, directeur général de l’Agence. L’action de l’Anap devrait normalement porter sur la réduction des allers-retours entre les résidents âgés ou en perte d’autonomie des ESMS et les services d’urgence hospitaliers. Plusieurs pistes de réflexion sont déjà avancées comme « l’amélioration de la conduite des soins en renforçant la présence infirmière la nuit », détaille Cécile Bordenave, experte au pôle de performance sanitaire de l’Anap. A suivre.

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