« Les mondes du social et de l’écologie s’ignorent encore trop. Mais, de plus en plus, nos adhérents, en région ou lors de notre assemblée générale, nous interrogent sur la façon dont notre secteur, et Nexem en particulier, pourrait appréhender la question écologique », indique Stéphane Racz, directeur général de ce syndicat d’employeurs. Il précise que les adhérents expriment à la fois le besoin d’un accompagnement opérationnel pour concrétiser des changements de leur modèle et une vision philosophique selon laquelle « on ne peut imaginer penser un monde social et plus humain en mettant de côté l’écologie ».
Aussi a-t-il choisi de compter parmi les 150 dirigeants qui composent la convention des entreprises pour le climat (CEC). Ce regroupement d’entreprises de toutes tailles, de tous secteurs d’activité et réparties dans toute la France entend être le pendant de la convention citoyenne pour le climat. Les participants se sont engagés à contribuer à six sessions, de deux jours chacune.
Marquer son engagement
La première s’ouvre le 9 septembre et veut dresser le constat de la situation. La deuxième, qui se déroulera à Lille en octobre, permettra à chacun d’envisager un « nouveau cap ». A Nantes, en décembre, viendra le temps de définir de nouveaux indicateurs. A Lyon, en janvier 2022, de nouveaux modèles d’affaires devraient être esquissés, avant qu’à Marseille, en mars, soit posée la question de l’implication de l’ensemble des salariés. Les conclusions seront présentées en avril à Paris, le souhait apparaissant dès maintenant de démultiplier les changements envisagés au plus grand nombre d’acteurs économiques possible.
Pour sa part, Stéphane Racz attend de cette convention, davantage que des décisions opérationnelles immédiates, la marque de l’engagement de Nexem et la création de liens avec « un réseau de structures que nous ne côtoyons pas habituellement ». A ses yeux, la CEC représente un « point de départ », pour mieux aborder les principaux enjeux écologiques du secteur : la transition énergétique et l’impact du changement climatique, plus rude pour les populations les plus pauvres.
Au sein des grandes entreprises, mais aussi de l’avis des fondateurs de la CEC, l’incarnation de la volonté de changement repose en grande partie sur les épaules du dirigeant. Mais Stéphane Racz, lui, préfère insister sur cette particularité de Nexem à s’inscrire dans le processus simultanément en tant qu’entreprise et que de fédération représentative de 11 000 établissements. Charge à eux, en somme, de décliner en interne un modèle de transition qui reste à inventer.