À chaque séance, le même rituel. Sillonner le terrain en évitant les flaques et quelques chiens menaçants. Frapper aux portes. Prendre des nouvelles en signe de ralliement. Direction l’une des baraques du bidonville, qui fait office de salle des fêtes. Autour d’un billard, des canapés, des frigos, une télé. Au mur, des guirlandes et une parure de lit à l’effigie de Jésus. Compter les troupes. Jador, 3 ans, un morceau de pain à la main, sera le premier à la table. Bouboulina le rejoint, emmitouflée dans un peignoir Spiderman. Tous deux malaxent de la pâte à modeler. Jaune, blanche, verte, bleue. Ils créent des escargots, des maisons, des gogosi, ces beignets populaires en Roumanie. Puis vient le temps de chanter et de mimer : « J’ai un gros nez rouge, deux traits sous les yeux… » L’un et l’autre ne sont pas forcément très ré
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?