Pourquoi je m’inflige ces repas de famille qui me grillent la tension à tous les coups ? Je sais qu’on va encore se « binger » les mythes de l’assistante sociale (AS). Le vieux tonton Maurice, ancien ouvrier d’usine, en a fait sa spécialité, cautionné par Louis-Marie, le beau-frère PDG, mari de ma sœur.
L’AS est une femme : certes, la profession est féminisée. Mais je côtoie des collègues assistants sociaux formidables. Du coup, comme c’est une femme, elle est douce, tolérante, discrète, un peu l’image de la passivité.
Elle est douce : sais-tu tonton qu’elle peut se montrer acharnée quand elle défend les intérêts des publics accompagnés ? Elle ne lâche rien.
L’AS est tolérante : son métier est basé sur l’accueil inconditionnel, qui n’a rien à voir avec une simple tolérance. Elle a compris avant tout le monde que chaque individu est un être unique devant être considéré comme tel. N’en déplaise aux têtes pensantes qui imposent leurs protocoles d’uniformisation réificateurs. Oui, Louis-Marie, l’autogestion, tu connais ?
L’AS est discrète : doit-on encore rappeler qu’elle est soumise au secret professionnel. Elle re
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