« Amadou ne va plus à l’école, il traîne dehors dans la cité, ça va mal finir. »
C’est en ses termes que nous faisons connaissance avec ce papa, Monsieur D., originaire de Guinée, qui, par un beau matin d’hiver, asséna des coups de ceinture à son fils pour « le corriger ». Il le reconnaît, ici c’est interdit, on ne l’y reprendra plus.
Monsieur D. a fait venir Amadou en France pour qu’il ait un bel avenir, étudie et trouve un métier.
Amadou a 15 ans. Voilà deux ans qu’il a quitté sa mère restée au pays. Après une période de retards perlés, les absences ponctuelles deviennent de plus en plus fréquentes. Amadou reste le matin au fond de son lit ; l’après-midi, il rejoint les copains en bas de l’immeuble. « La belle vie » nous dira-t-il.
Oui, mais voilà, son père ne l’entend pas de cette oreille. Il se lève à l’aube pour aller travailler et nourrir ses quatre enfants, court de rendez-vous en rendez-vous au point d’être épuisé, dépassé. Il demande alors notre concours.
Nous voilà partis au collège à la rencontre de l’assistante sociale, le garçon accepte d’être présent.
« Amadou est un gentil garçon, ses facilités
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