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« L’intérim favorise la défection »

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Actuellement formateur sur la filière des assistants de service social, Sylvain Beck analyse le recours grandissant à l’intérim, au-delà des situations d’urgence, comme un signe de désengagement des jeunes professionnels face à un secteur en souffrance.
Comment expliquez-vous le recours exponentiel à l’intérim dans le travail social ?

Je dirais que nous sommes pris dans un mécanisme avec des effets pervers. Du côté des employeurs, face à de réelles difficultés de recrutement, le recours à l’intérim apparaît comme une réponse dans l’urgence. Dans un foyer, il faut un nombre réglementaire d’éducateurs pour encadrer les jeunes, y compris la nuit. Du côté des intérimaires, je vois les étudiants s’inscrire d’abord en agence pour subvenir à leurs besoins pendant leur formation, puis continuer une fois diplômés. Les jeunes professionnels ne se projettent plus à long terme dans une structure car beaucoup d’institutions vont mal. Dès les stages, ils voient des salariés en arrêt ou en burn-out, des structures qui dysfonctionnent, le tout pour un salaire très bas. Ce modèle ne fait pas rêver, et je le comprends

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