Jocelyne Vaysse vient d’enchaîner cinq appels dans la matinée : médecin praticien hospitalier et psychologue à la retraite, elle est écoutante de la ligne téléphonique dédiée aux victimes de violences de l’association Femmes pour le dire, femmes pour agir (FDFA). Une femme de 76 ans, « rendue presque aveugle par les coups de monsieur », lui a assuré « avec beaucoup d’énergie » vouloir divorcer. Une autre a témoigné d’un mari alcoolisé, devenu plus violent avec le confinement. La période a ceci de particulier que « l’enfermement avec monsieur ou avec une famille délétère fait émerger des prises de conscience, et fait dire à nombre de femmes : cette fois-ci, je divorce, je porte plainte – alors même qu’elles subissent ces situations
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