Dès le 16 mars, Franck Faberon, éducateur de rue en prévention spécialisée en Seine-Saint-Denis, est averti : plus question d’aller dans les quartiers, la consigne est au télétravail. « La première semaine, j’ai maintenu le contact téléphonique avec les jeunes. Je leur ai rappelé l’importance de rester confiné, des gestes-barrières pour se protéger, eux et leurs familles. Au début, ça a marché, mais très vite la communication s’est tarie », explique l’éducateur qui intervient dans trois quartiers. Malgré la création d’un groupe WhatsApp avec le centre social et une association de mères « Les passerelles de l’espoir », les jeunes ont fini par décrocher de l’espace numérique pour réinvestir l’espace public. Au pied des immeubles, sur le parking ou le terrain de sport… Rien d’étonnant pour Léonard Dehaine, éducateur de rue e
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