Depuis trente ans, les différentes enquêtes du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) révélaient que, selon une majorité de Français, la pauvreté « est davantage liée à un manque de chance qu’à un manque d’efforts ». Mais la crise des « gilets jaunes », née à l’automne 2018, a semble-t-il changé la donne. C’est bien une ligne de fracture qui est à présent mise au jour par les sondeurs. Et pour cause : les personnes hostiles à ce mouvement considèrent à 54 % que la pauvreté est d’abord due à un manque d’efforts. A l’opposé, les « gilets jaunes » ou leurs soutiens s’opposent en grande majorité à cette thèse. Ils sont 68 % à penser que la pauvreté est une conséquence d’un manque de chance.
Si, jusqu’en 2009, l’empathie envers les plus précaires l’emportait, un renversement des opinions s’est progressiv
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