On ne peut pas repérer physiquement une personne qui serait homosexuelle, et heureusement d’ailleurs. C’est le récit fait à l’Ofpra jusqu’à la CNDA et le dialogue avec les juges ensuite qui peuvent permettre de déceler la crédibilité lorsque le requérant dit qu’il est persécuté dans son pays en raison de son orientation sexuelle. Le plus difficile et en même temps le plus important, c’est de créer les conditions pour que tout ce qui touche au genre, à l’orientation sexuelle soit dicible même dans des instances très contraignantes. Il faut un grand travail de mise en confiance car si à l’Ofpra, une relation singulière avec l’officier de protection est possible, à la CNDA, les séances sont publiques. Ce qui rend la tâche plus compliquée parce que ce sont des choses qu’on ne dit pas facilement en public. C’est aussi vrai pour les viols qu’ont subis certaines femmes chez elles et/ou sur la ro
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?