Recevoir la newsletter

Fins de vie à distance

Article réservé aux abonnés

A la mort de Sarah, David refuse de laisser emporter son corps. « Elle est sale », lâche-t-il, les mâchoires serrées, claquant la porte de sa chambre au nez de ses proches, s’installant pour une dernière toilette. Et quand, le jour de l’enterrement, la nièce de Sarah l’approche pour lui demander des détails sur sa tante, David décline. Mélange de pudeur et de distance ; ce n’est pas à lui, l’aide-soignant qui a nourri, soigné, lavé, soutenu Sarah jour et nuit dans ses derniers instants, de rapiécer les relations familiales. D’ailleurs, dans quelques jours, il s’occupera d’un nouveau patient. Le temps de quitter Sarah, de la laisser partir, sortir de sa vie. Ce nouveau patient, ce sera John, un architecte cloué au lit par un accident vasculaire cérébral, jalousement surveillé par sa famille. Et dont les enfants verront d’un mauvais œil l’intimité qui se nouera avec le soignant, au fil des nuits que celui-ci va passer à veiller le patriarche devenu grabataire. Réaliste et dépouillé, Chronic, du cinéaste mexicain Michel Franco, ne mérite pas les sévères critiques publiées après sa projection à Cannes. Certes, sa froideur déroute.

La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés

Culture

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15