Le MEDEF, principale organisation patronale, a annoncé, le 18 janvier, à l'issue de son assemblée générale, qu'il quitte l'ensemble des organismes sociaux paritaires « tels qu'ils sont actuellement organisés. Cette décision prend effet au plus tard le 31 décembre 2000 ».
La résolution était attendue : le MEDEF dénonçait, depuis longtemps, la main mise de l'Etat sur la sécurité sociale (branches maladie, famille et vieillesse). Elle crée pourtant la surprise. Il semblait acquis que l'organisation ne quitterait ni les régimes de retraite complémentaires (ARRCO, AGIRC), ni l'Unedic, où, de l'aveu même du patronat, le paritarisme fonctionne plutôt bien. Mais, pour le MEDEF, la cause est entendue : « L'intervention systématique, croissante et déresponsabilisante de l'Etat dans les systèmes de protection sociale conduit à une remise en cause permanente du paritarisme. » Et Ernest-Antoine Seillière, son président, s'est montré catégorique. Le départ des organismes sociaux paritaires serait immédiat si le gouvernement initiait un quelconque nouveau projet de loi, sans concertation.
Un départ différé et … hypothétique
Reste que le MEDEF n'es
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