ASH : Quel état des lieux dressez-vous aujourd'hui de la psychiatrie ? Bernard Jolivet : On assiste à un pourrissement progressif de la situation. Il y a, en effet, un véritable malaise de la psychiatrie lié à la fois à la place qu'elle occupe au sein de la politique de santé publique, et qui semble se rétrécir d'année en année, mais également à son organisation. C'est ainsi que certains concepts, particulièrement au niveau du service public, datent de plus de 40 ans. En fait, le passage de la psychiatrie du XIXe siècle à celle du XXe siècle a été difficile. En remettant en question les anciens hôpitaux psychiatriques et donc les asiles, on a « involontairement » quasiment détruit l'image de la psychiatrie, sans pour autant la remplacer par une autre. Et surtout, sans promouvoir en compensation une doctrine suffisamment forte. ASH �
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