Le ministère de la Justice a rejeté, le 20 février, l'idée de mettre des seringues à la disposition des détenus toxicomanes. « L'usage des produits stupéfiants constitue un délit passible d'emprisonnement », a rappelé la chancellerie, estimant que la distribution de seringues en milieu pénitentiaire « reviendrait donc à légitimer la commission d'infractions dans le lieu même chargé de les sanctionner ». Reconnaissant toutefois que la présence d'un nombre important de toxicomanes constitue « une véritable préoccupation », le ministère de la Justice a précisé que l'amélioration de la prise en charge de cette population passe par « un accroissement de la lutte contre l'entrée de produits » ainsi que par des mesures en matière de « prévention des risques de maladies transmissibles ». Il prône, notamment, l'accès aux traitements de substitution et la mise à disposition d'eau de Javel diluée.
En refusant la mise à disposition de seringues dans les établissements pénitentiaires, Jacques Toubon a ainsi opposé une fin de non-recevoir aux organisations (1) qui, quelques heures plus tôt, avaient présenté une plate-forme sur la toxi
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