« On se croirait dans un de ces séminaires glorieux des années 70 », a pensé Joël Canterranne, directeur d'un foyer d'accueil d'adolescents à Nantes, quand il a découvert l'amphi bondé de la Sorbonne. « On m'en a dit tellement de bien que j'ai finalement décidé de m'y inscrire. » Chaque mois, il fera donc le voyage pour participer lui aussi à l'entreprise de déconstruction du social mise en chantier par Saül Karsz.
L'accent argentin, les mots qui défilent à grande vitesse, parfois tout juste articulés, et le ronronnement de la climatisation qui couvre l'ensemble : la participation au séminaire requiert décidément une forte motivation, un puissant désir de savoir. Ils sont pourtant plus d'une centaine à se serrer un lundi soir par mois, sur les bancs inconfortables de l'amphithéâtre Durkheim. Quoi de plus adapté au demeurant que ce lieu pres
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