ASH : La montée des violences urbaines signe-t-elle l'échec de la politique de la ville ? C.B. : On ne peut pas parler d'échec sans décrédibiliser l'ensemble de l'entreprise. Or, quand on fait quelque chose par rapport à des populations et des lieux en difficulté, c'est toujours bien. En revanche, à l'évidence, l'efficacité de ce que l'on a appelé la politique de la ville n'est absolument pas à la hauteur des grandes déclarations des années 80 et 90. Dans le meilleur des cas, elle n'a pu qu'amortir la chute de certains territoires, mais elle n'a pas renversé la vapeur. D'ailleurs, je pense que la politique de la ville ne fait pas partie des grandes priorités politiques. Il y a, en effet, une trop grande différence entre les déclarations d'intention et la réalité. Ai
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