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Précarité : l’accès aux services financiers s’améliore progressivement

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Photo d'illustration.

Crédit photo Stockandlife - stock.adobe.com
Selon la dernière enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc), rendue publique ce 27 octobre, les personnes vivant sous le seuil de pauvreté ont davantage accès que lors de la dernière étude, de 2010, aux produits et services bancaires. Pour autant, des inégalités fortes persistent avec la population générale.

Trois bénéficiaires des minimas sociaux sur 10 (29 %), et 27 % des ménages vivant sous le seuil de pauvreté doivent recourir aux découverts non autorisés ; ils sont moins de 2 sur 10 (16 %) dans la population générale. De même, l’écart reste important entre les 8 % de la population générale qui a payé des frais bancaires liés à des refus de chèque ou de prélèvement au cours des 12 derniers mois, contre 15 % des ménages pauvres, et 20 % des allocataires des minimas sociaux. Ces mêmes publics bénéficient d’une moindre couverture par les assurances, en particulier sur leurs véhicules, autos et motos : entre 6 à 7 personnes en situation de précarité sur 10, contre 9 sur 10 au sein de la population générale.

Ce sont là quelques-uns des résultats de l’enquête menée par le Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) à la demande du Comité consultatif du secteur financier (CCSF). Pour étudier les conditions d’accès aux services financiers des ménages vivant sous le seuil de pauvreté, l’institution a interrogé 1 000 personnes représentatives de la population dans son ensemble, 800 Français vivant sous le seuil de pauvreté, et 800 bénéficiaires des minimas sociaux. Parue ce 27 octobre, elle pointe les évolutions perceptibles depuis la dernière enquête en date, de 2010.

Premier constat général : pour ces populations pauvres comme pour l’ensemble des Français, des évolutions positives sont observées, même si les progrès se font davantage à pas comptés pour les premiers que pour les seconds. En matière de surendettement par exemple. En 2019, 10 % des bénéficiaires des minimas sociaux en étaient victimes, 16 points de moins qu’en 2010. Cela reste le double de la population générale surendettée. De même, pour ce qui est de l’épargne, moins d’un Français sur 10 (8 %) au sein de la population générale ne possède pas de livret d’épargne, contre 19 % des ménages pauvres, et 26 % de ceux vivant avec des minimas sociaux. De plus, 45 % de ces allocataires ont déposé dessus moins de 500 euros, alors que 42 % de la population générale y détient plus de 5 000 euros.

Bien que nuancé, le bilan présente des avancées incontestables en matière d’accès aux services financiers quels que soient les niveaux de vie. Les fermetures de comptes à l’initiative des établissements bancaires ont été divisées par deux entre 2019 et 2010 pour les bénéficiaires de minimas sociaux (4 % contre 10 %). Et l’accès aux chéquiers et cartes bancaires s’est aussi largement démocratisé.

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