A 22 ans, Lolita Coste, alias @educspe2.0, balance ses punchlines authentiques et caustiques, en quelques mots sous-titrés depuis 2020. Etudiante en DEES à l’Institut de travail social de la région Auvergne à Clermont, elle est devenue l’une des voix du travail social sur TikTok.
Après un BTS communication, elle a trouvé sa vocation alors qu’elle faisait un service civique de six mois – « pour m’occuper », glisse-t-elle. Révoltée et insoumise, mais avec un cœur gros comme ça, elle a déjà le métier dans les tripes et parle sans fioriture de la vie quotidienne d’une apprentie éduc.
584 suivis, 7 921 followers, 225,3 K likes.
« Lolita enchanté Réalité caricaturée de la vie d’une educ spe ».
Tous les projets refusés car pas assez de budget.
Ne pas réserver de vacances car tu vas partir avec la structure.
Mon mec qui croit que je vais faire ses papiers alors que j’en fais déjà toute la semaine au travail.
POV : tu essaies de comprendre la différence entre névrose, psychose et état limite.
Quand ton résident t’insulte mais que tu dois avoir une communication non violente.
Quand on se promène en centre-ville et que je dis bonjour à tous les SDF avec qui je travaille.
Alors que les RS sont souvent alimentés par des TS qui bossent dans l’ASE, son truc, c’est l’insertion : « Je ne cache pas que le métier est dur mais je veux montrer que l’insertion, c’est aussi fun. Je veux casser des tabous. » Alors elle parle sans filtres, mais en respectant l’anonymat des lieux et des résidents, de sa vie d’apprentie éduc. Et elle répond aussi aux questions des fans dans des vidéos plus longues.
A chaque apparition, elle illustre ses punchlines avec un doublage décalé issu d’extraits de rap ou d’humoristes. Et ça tape juste. Son texte « “Tu es trop engagée et militante” alors que je fais ce travail parce que je suis militante » a une bande-son assortie où elle chante en play-back I’m The Problem de Samy.
Piercing nasal, eyeliner stylé et tatouage de Hello Kitty avec une « kalach » sur la cheville… Lolita assume son dress code de la Gen Z engagée. Et l’étudiante, qui revendique de présenter la « réalité caricaturée de la vie d’une éduc spé », commente son look avec recul : « J’aime bien jouer sur les clichés. Je suis un cliché. »