Publié le : Dernière Mise à jour : 14.04.2023Par : Anne Noémie Dorion
De l’augmentation du nombre d’enfants vulnérables placés à la crise des vocations, les maisons d’enfants à caractère social (Mecs) font face à des difficultés croissantes. Confrontées à de multiples défis, elles doivent réussir leur transformation pour trouver leur place dans un secteur en évolution.
IL Y A QUELQUES JOURS, A TRAVERS LA PORTE DE SON BUREAU, le chef de service, Jérôme Simon, a de nouveau entendu un rire d’enfant retentir. Un éclat de gaieté venu percer un calme tout aussi inhabituel. Des rires et du silence, la maison d’enfants de Hagetmau, dans les Landes, n’en avait pas connu depuis la rentrée. L’arrivée en septembre dernier de Noam(1), 8 ans, a été l’étincelle de trop dans un équilibre très précaire. Atteint de troubles grandissants depuis son placement en janvier 2021, Yannis,7 ans, avait déjà nettement détérioré le quotidien des enfants de 6 à 12 ans hébergés par l’association Foyer familial de Hagetmau. Non que la maison d’enfants à caractère social (Mecs) ait été sans les deux garçons un havre de sérénité. Problèmes de comportement, de développement, d’attachement, de sociabilité, profils psychotiques… Sept autres des 11…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques