Publié le : Dernière Mise à jour : 08.04.2022Par : Louis Witter
Lorsque, sur un site web, vous avez le malheur de taper une mauvaise adresse, vous tombez souvent sur la page « Error 404 : il n’y a personne à cette adresse ». C’est à peu près pareil avec les avis d’expulsion qui fleurissent au petit matin, à Calais, sur les campements de fortune. Affichée sur des petits panneaux, la phrase de l’huissier de justice se répète inlassablement : « Ces personnes ne semblent pas me comprendre, et pour unique réponse, j’obtiens “Arabic”. » Pourtant, jamais celui-ci n’est accompagné de traducteurs afin de permettre un échange avec les personnes exilées. Ce qui les empêche de pouvoir se défendre devant la justice, notamment en cas d’expulsion réalisée sans contradictoire.Face à cette situation, plusieurs associations et personnes solidaires de Calais ont fini par trouver une parade. Simple comme bonjour. Joe et Toukan, deux bénévoles plutôt habiles de leurs mains, se sont démenés pour fabriquer plusieurs boîtes aux lettres en tôle sur lesquelles sont désormais inscrits les noms des personnes exilées. Mercredi 30 mars, sur les coups de 14 h, l’opération commence. Pelles, pioches, béton, guetteurs, il faut agir vite et discrètement pour ne pas être interrompus…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques