Publié le : Dernière Mise à jour : 08.04.2022Par : Frédéric Cesbron
Nous, acteurs de terrain de l’« habitat jeunes », professionnels du travail social, de l’animation socio-éducative, nous qui accompagnons les jeunes à un moment unique de leur trajectoire, nous savons traiter une crise. Ce savoir est même notre cœur de métier. Il serait d’ailleurs plus que temps que ce dernier soit reconnu à la hauteur de la dextérité qu’exige le fait de transformer une crise en commencement. Certes, nous ne sommes pas magiciens, loin de là, nous ne résolvons pas tout ! Le creusement des inégalités et la précarisation des publics met constamment au défi notre savoir. Mais nous pouvons témoigner chaque jour que, face à ce qui divise, fracture, induit de la dispersion, il faut produire de la continuité, de la sécurité, de la fiabilité.Nous savons faire, mais avons besoin que l’action publique nous soutienne. Il faut un revenu minimum pour tous les jeunes entre 18 et 25 ans sans contreparties. C’est un préalable à tout parcours d’insertion. Le plan « 1 jeune, 1 solution » et le contrat d’engagement jeune, en place depuis le 1er mars, ont apporté des réponses sans franchir le pas urgent d’un accès généralisé aux ressources minimales. De plus, ce dernier comporte des contreparties…
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