Publié le : Dernière Mise à jour : 08.04.2022Par : Coralie Le Roy
Alors même que les situations sociales se dégradent, je vois la réduction des moyens s’accélérer à coups de fermetures. Au sein de mon pôle psychiatrique, 15 lits ont été supprimés en 2021 sans renforcement de l’ambulatoire. Sur l’ensemble de l’hôpital, en six mois, environ 30 lits et des dizaines de places de jour ont disparu. Ces décisions participent à la perte de sens et à la dégradation des conditions de travail qui font fuir le personnel. Dans mon service, nous ne sommes plus que quatre assistantes sociales au lieu de huit quelques années plus tôt. Résultat ? Les médecins deviennent peu à peu des gestionnaires, et nous, de simples exécutrices d’ouverture de droits à la sécurité sociale. Faute de lits, la durée de séjour est réduite à son minimum.Alors comment assurer le suivi nécessaire ? Le temps est pourtant essentiel, pour nous et pour les personnes qui ne sont souvent pas en mesure d’évoquer leurs situations complexes. Il y a encore quelques années, il était possible de leur trouver un hébergement. Aujourd’hui, nous nous retrouvons très souvent sans solution, renvoyant des patients, parfois très jeunes, à la rue ou dans des hôtels infestés de punaises.En parallèle, de nouvelles…
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