Publié le : Dernière Mise à jour : 08.04.2022Par : Frédéric Ballière
Cadre de l’Apradis, organisme de formation spécialisé dans le secteur médico-social, Frédéric Ballière pointe le dilemme auquel sont confrontés les personnels qui accompagnent les demandeurs du droit d’asile, ainsi que leur mode d’action face au désengagement de l’Etat en la matière.
“Chaque année, plusieurs dizaines de milliers d’exilés sollicitent l’asile auprès des autorités françaises. Au terme de la procédure, près des deux tiers des requérants sont déboutés de leur demande à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), puis devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). Rarement renvoyées, ces personnes basculent alors dans une situation de vulnérabilité sociale et sanitaire qui précarise leur séjour en France. Les travailleurs sociaux exerçant dans les centres d’accueil de demandeurs d’asile (Cada), les dispositifs d’accès aux soins ou d’hébergement d’urgence se retrouvent le plus souvent démunis pour leur venir en aide. Contraints par la menace d’une expulsion et des possibilités d’accès aux droits limitées, ils sont amenés à reconsidérer les modalités de leur action auprès de ce public(1).Effacer les déboutés…
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