Publié le : Dernière Mise à jour : 04.04.2022Par : Charles Antoine Wanecq
Cette année encore, le 31 mars marque la fin de la trêve hivernale. Cet événement donne l’occasion de revenir sur les principaux jalons de la politique d’accès au logement pour les plus modestes, alors que la ministre chargée du logement, Emmanuelle Wargon, a annoncé en septembre dernier « la fin de la gestion au thermomètre ».Le célèbre « appel de l’abbé Pierre » du 1er février 1954 marque assurément une étape dans la constitution du droit au logement en tant que problème public. Lors de la vague de froid de l’hiver 1954, dans le contexte de l’après-guerre marqué par une pénurie de logements, ce prêtre engagé en politique (député MRP de 1945 à 1951) profite de sa notoriété pour exhorter les pouvoirs publics et la population à une « insurrection de la bonté » : « Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir gelée cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée. Chaque nuit, ils sont plus de 2 000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain… »Deux ans après cet appel, la trêve hivernale est instaurée par la loi du 3 décembre 1956, à l’initiative de la SFIO (ancêtre du Parti socialiste) et…
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