Publié le : Dernière Mise à jour : 25.03.2022Par : Eléonore de Vaumas
Absents de l’action publique il y a peu, les aidants mineurs font désormais l’objet d’un intérêt croissant de la part des professionnels socio-éducatifs et médico-sociaux. Avec comme impératif de les repérer pour mieux cerner leurs besoins spécifiques. Une tâche d’autant moins aisée que les jeunes eux-mêmes n’ont pas toujours conscience de ce rôle d’aidant.
« J’ai commencé à aider mes parents, tous deux muets, à l’âge de 6 ans. C’était naturel pour moi de les accompagner à tous leurs rendez-vous extérieurs (CAF, impôts, banque, garagiste, rendez-vous médicaux…) et de faire office d’interprète. La charge mentale, la solitude, l’inquiétude, j’ai connu tout cela. Je pensais d’ailleurs être la seule à vivre avec ces responsabilités. Jusqu’à ce qu’à 37 ans, je comprenne que nous étions des millions dans cette situation », raconte Marina Al Rubaee, auteure de Il était une voix… L’histoire d’une petite fille dans un monde sans bruit(1). En France, on estime en effet à 11 millions le nombre de personnes qui viennent en aide de façon régulière et répétée à un proche fragilisé par la maladie, le handicap ou en perte d’autonomie. Parmi eux, plus de 700 000…
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