Publié le : Dernière Mise à jour : 25.03.2022Par : Charles Antoine Wanecq
Une étude publiée début mars dans la revue scientifique The Lancet confirme l’augmentation de la mortalité infantile constatée depuis quelques années en France, passée de 3,32 décès pour 1 000 naissances en 2012 à 3,56 en 2019. L’indicateur mesurant la part des décès survenus chez les enfants de moins de 1 an est resté très élevé pendant plusieurs siècles, avant de connaître une spectaculaire baisse au cours du XIXe siècle.La mortalité infantile a connu une phase de décroissance lente à partir de la fin du XVIIIe siècle et jusque dans les années 1950, passant de 180 décès pour 1 000 naissances au début du XIXe siècle à 70 avant la Seconde Guerre mondiale.Mais jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la moitié des enfants n’atteint pas 10 ans. Ce phénomène est aggravé par plusieurs facteurs : la naissance de jumeaux, l’abandon de l’enfant ou encore la mise en nourrice. Ce dernier point devient un leitmotiv chez les observateurs sociaux dès le siècle des Lumières. En décidant d’accorder une subvention aux mères de familles nombreuses pour les encourager à allaiter, l’hôpital de Rouen réduit considérablement la proportion des enfants confiés à une nourrice (de près de 100 % à 30 %). Les pouvoirs…
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