Publié le : Dernière Mise à jour : 25.03.2022Par : Brigitte Bègue
Nicolas Valsan est un empêcheur de penser en rond. Pour preuve, son livre, Travail social. L’art de se rendre inutile. Selon Eric Kérimel de Kerveno, éducateur spécialisé aujourd’hui retraité, anticonformiste et engagé, qui a écrit la préface : « Il y a dans cet ouvrage de la dénonciation et de l’énonciation. C’est une démarche politique assumée. La dénonciation est utile dans un temps où le tri des publics est en marche ; l’énonciation est salutaire car elle propose un nouvel élan à un travail social qui s’est égaré sur les chemins de la technicité et de la prestation. »L’invitation au voyage est tentante. Elle interroge une notion, introduite en 2002 dans le secteur sanitaire, social et médico-social : la participation. Celle-ci n’a rien d’un caprice de technocrates, c’est « une lame de fond » qui veut que toute personne accompagnée soit autonome et capable de gérer sa propre vie. Au risque de la culpabiliser si elle échoue, chute ou renonce. La société n’est pas responsable, seul l’individu l’est, murmure le monde en pointant du doigt ceux qui coûtent et ne rapportent pas. Le discours est bien rôdé. Mais pour l’auteur, qui parle de « barbarie », la participation n’a rien d’individualiste.…
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