Publié le : Par : Charles Antoine WanecqLecture : 2 min.
Voici tout juste cinquante ans, le 18 mars 1962, ont été signés les accords d’Evian mettant fin à la guerre d’Algérie. Les travailleurs sociaux affrontent alors un problème inédit : en quelques mois, près de 800 000 personnes quittent l’Algérie pour la France. Un défi politique et social sans précédent, à replacer dans son contexte.La fin de la guerre d’Algérie a accéléré un phénomène migratoire entamé au début du siècle entre les deux pays : lors de la Première Guerre mondiale, des dizaines de milliers d’Algériens sont venus répondre aux besoins de main-d’œuvre en métropole. Encouragés à rentrer en Afrique du Nord dès 1919, certains s’installent dans l’Hexagone, plus ou moins durablement. Environ 100 000 Algériens y vivaient au début des années 1930, essentiellement en région parisienne. Après la Seconde Guerre mondiale, ceux appelés alors « Français musulmans d’Algérie » (FMA) viennent participer à la reconstruction du pays, y compris lorsque la guerre débute en 1954.Il faut cependant attendre 1961 pour que les autorités françaises se penchent sur la question du potentiel « rapatriement » de populations en métropole, sans que l’ampleur des déplacements ait jamais été anticipée. Dans…
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