« Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. » Ces quelques mots, tirés du serment d’Hippocrate, sont d’une importance capitale pour comprendre comment l’on soigne les personnes sans papiers à Calais, Grande-Synthe et sur tout le littoral. Sur les campements, où les conditions de vie sont précaires, où le froid est mordant, où l’humidité s’infiltre sans pitié dans les vêtements, les blessures sont courantes. Les personnes exilées vivent jusque dans leur chair l’attente à la frontière et, souvent, leurs tentatives de passage avortées laissent des marques sur leurs corps. Des pieds écorchés par la longue marche, des mains ouvertes par les barbelés, des genoux brûlés par les chutes des camions à bord desquels ils sont nombreux à tenter de vouloir monter chaque jour.Cette semaine, ils étaient une petite dizaine de bénévoles de la Croix-Rouge française à venir installer leur clinique mobile sur l’un des lieux de vie que compte la ville. Adrien, Lisa, Françoise, tant de visages qui ont autant de petites attentions envers ceux qui bénéficient ce jour-là de leur aide médicale. A l’intérieur…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques