Face à la crise que traverse le milieu carcéral, de nouvelles réflexions et initiatives émergent, qui tentent de repenser les conditions d’incarcération des détenus afin de favoriser leur réinsertion après leur sortie. Mais la machine pénitentiaire évolue lentement.
Surpopulation chronique, taux de suicide élevé, manque de personnel… Les conditions carcérales en France sont connues pour leur dureté, au point que les établissements français ont été épinglés à de nombreuses reprises par la justice : sur les 187 maisons d’arrêt et centres pénitentiaires du territoire (pour près de 63 000 détenus), 38 ont été condamnés par la justice française et 9 autres par la Cour européenne des droits de l’Homme. Cette dernière a par ailleurs blâmé la France à 19 reprises pour traitements inhumains ou dégradants dans ses prisons, selon les chiffres de l’Observatoire international des prisons (OIP). Cette crise, loin d’être inédite, constitue une vieille antienne : la surpopulation carcérale était déjà dénoncée dans les années 1970, en même temps que le philosophe Michel Foucault prônait une réforme en profondeur de l’institution pénitentiaire. Si les problèmes…
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