Publié le : Par : Mathieu Flores GarciaLecture : 5 min.
Sa démission posée, l’auteur, éducateur spécialisé, a expérimenté l’intérim. De ce vécu sont nées ces lignes, qui pointent les difficultés des travailleurs sociaux dans l’exercice de leur profession, encore trop déconsidérée.
« Quand le dialogue s’avère impossible, lorsque la souffrance dans le travail prend toute la place, la démission ouvre une alternative, et constitue un acte politique important. Mais cela représente aussi un risque, singulier. Car je suis parti sans garanties et sans indemnités. J’ai eu droit au point administratif formel : rendre le téléphone professionnel et les clefs, recevoir le solde de tout compte, puis clap de fin ! Si j’avais pu récupérer un billet de 20 € chiffonné et un briquet, j’aurais pu me croire dans un vieux film. C’est souvent ça le travail social aujourd’hui. Entrer dans le moule, être un exécutant.Vint l’intérim, pour moi passage obligé, pas une volonté pérenne. Cette ouverture m’a permis de travailler rapidement et de ne pas me retrouver en difficulté financière. Mais l’intérim a été un temps de deuil, tant j’étais passionné par la manière de travailler en prévention spécialisée et par le terrain sur…
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