Publié le : Par : Charles Antoine WanecqLecture : 2 min.
Venue de Grande-Bretagne, la campagne « Dry January » semble rencontrer un certain succès dans l’Hexagone, puisque 24 % des Français auraient déclaré y participer en ce début d’année 2022. Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, la lutte contre la consommation excessive d’alcool a pris des formes variées, en fonction des publics auxquels elle s’est adressée.C’est le médecin suédois Magnus Huss qui, le premier, décrit l’alcoolisme comme une pathologie chronique dans un ouvrage publié en 1849. Mais l’histoire de la lutte contre l’alcoolisme commence véritablement au lendemain de la guerre franco-prussienne de 1870, souvent analysée en termes moraux : la défaite de la France, présentée comme le résultat d’un déclin moral et démographique, aurait été causée en grande partie par une consommation d’alcool démesurée. Dans ce contexte, la loi « Théophile Roussel » de 1873 prévoit la répression de l’ivresse publique et donne une impulsion à la création de ligues de tempérance. Pour mener leur combat contre l’alcoolisme, ces ligues s’appuient sur l’école : un enseignement sur les dangers de l’alcool « au point de vue de l’hygiène, de la morale, de l’économie sociale et politique » est intégré…
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