Publié le : Dernière Mise à jour : 05.11.2021Par : Brigitte Bègue
À l’échelle d’une vie, à condition qu’ils soient heureux, les liens fraternels sont les plus durables dans le temps. Mais alors que le maintien des relations entre frères et sœurs placés est acté dans la loi du 30 décembre 1996, puis réitéré dans celle de 2016, ce droit n’est toujours pas effectif. Pour preuve, un amendement, voté par les députés le 7 juillet dernier dans le cadre du projet de loi relatif à la protection de l’enfance pose à nouveau le principe du regroupement des fratries dans un même lieu d’accueil. « Une avancée » selon les parlementaires, mais trop souvent négligée jusque-là. D’abord parce que, à l’image de l’évolution de la société, l’aide sociale à l’enfance (ASE) a privilégié les liens verticaux, parents-enfants, avant de s’intéresser aux liens horizontaux, en particulier fraternels. Ensuite, les professionnels ont craint que les fratries ne reproduisent entre elles les violences ou les relations incestueuses subies dans le cercle familial. Elles existent mais pas autant que redoutées. « Il faut se donner les moyens d’évaluer les situations avant de préjuger que cela se passera mal », pointe Daniel Marcelli, professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et de…
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