Publié le : Dernière Mise à jour : 05.11.2021Par : Delphine Baloul
La non-séparation des fratries protégées par l’aide sociale à l’enfance est l’objet d’un amendement phare du projet de loi relatif à la protection des enfants, qui sera examiné par le Sénat en fin d’année. Un principe énoncé dans le corpus législatif français depuis 1996 mais trop rarement appliqué.
« On nous avait dit, à mon petit frère et à moi qu’on nous logerait ensemble dès que ça serait possible, mais ça n’est jamais arrivé », raconte Hamza Bensatem, placé en foyer à l’âge de 11 ans comme son cadet de 11 mois. « C’est à ce moment-là qu’on avait le plus besoin l’un de l’autre, au début. On s’est bien retrouvés quelquefois à l’extérieur mais, petit à petit, on ne savait plus quoi se raconter. J’ai commencé à aller mal et à passer de foyer en foyer alors que lui s’est bien adapté. Le fil s’est cassé sans qu’on s’en rende compte. » L’histoire du président de l’Adepape 13 (Association départementale d’entraide des personnes accueillies en protection de l’enfance des Bouches-du-Rhône) ressemble à celle de beaucoup d’autres enfants séparés de leur fratrie au moment de leur placement. Combien sont-ils dans ce cas ? Difficile d’évaluer le phénomène…
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