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Les gens qui passent

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J’ai froid. Je suis pourtant bien emmitouflé : trois couches de vêtements les unes sur les autres. Mais je grelotte, de la tête aux pieds et des orteils aux cheveux. Marcher me réchauffera. Alors, je marche. J’arpente une rue, puis une autre, un boulevard, une avenue… Je marche sans but et sans fin. De toute façon, je n’ai nulle part où aller.Quand je suis fatigué, je m’arrête sur un banc ou un bout de trottoir, et je regarde les gens passer. Je les détaille de la tête aux pieds et des orteils aux cheveux, et j’imagine leurs vies. L’homme pressé en retard au bureau. La femme pressée et les enfants pas pressés en retard pour l’école. Je donne dans le cliché de genre.Le costard-cravate qui klaxonne impatiemment au volant de sa grosse cylindrée, lui, je le vois bien au sommet d’une tour, gros salaire et grosses responsabilités. Pas le temps d’attendre que la jeune maman ait fini de traverser, que déjà le moteur vrombit et il démarre au quart de tour en vociférant.La jeune maman, justement, a déjà ce regard épuisé de celles qui passent leur vie à courir. Courir à l’école, puis au boulot, puis à l’école, puis à la maison, et courir toute la soirée pour satisfaire le bonhomme et la marmaille.…
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La minute de Flo

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