Dans un ouvrage à charge, les auteurs dénoncent avec vigueur la médicalisation du handicap. Tous deux non voyants, Bachir Kerroumi, docteur en sciences de gestion et président de l’association Paul Guinot, et Stéphane Forgeron, auditeur dans le secteur bancaire, soulignent l’importance d’un changement de paradigme en revendiquant un « modèle social du handicap ». La plume acerbe, ils jugent le secteur « hermétique aux bonnes pratiques » et le débat démocratique absent des associations gestionnaires. Ils reprochent à ces structures « d’empêcher toute réforme structurelle de nature à améliorer la situation des personnes handicapées ». Au fil de ces 300 pages, et d’un argumentaire plus ou moins développé, ils se fondent sur des initiatives menées à l’étranger et sur des approches différentes tant en matière d’urbanisme que d’emploi, de politiques publiques ou d’éducation. Leur discours fait écho à d’autres prises de position récentes, comme le mouvement « APF, hors de nos luttes ! » lancé à l’occasion de la mobilisation pour la déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés.Notes« Handicap : l’amnésie collective » – Bachir Kerroumi et Stéphane Forgeron – Ed. Dunod, 20,90 €.
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