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Nommer la violence

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Mettant en lumière le caractère systémique de la pédophilie dans l’Eglise de France, le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) permet une relecture glaçante de l’histoire de cette institution depuis 1950. La volonté délibérée de cacher des actes criminels a contribué à l’invisibilisation d’une pratique trop bien installée depuis des décennies.Très longtemps, la pédophilie n’est pas nommée, pas plus qu’elle n’est vue, d’abord, comme une agression sexuelle. Jusqu’aux années 1960, ce phénomène est avant tout lu selon une perspective morale, comme le montrent les archives judiciaires et celles de la presse. On parle d’atteinte aux mœurs, signe que la perturbation de l’ordre social paraît plus grave que le tort causé à l’enfant. Evoquer plus ou moins ouvertement ces affaires, c’est souvent condamner les victimes, notamment les jeunes filles, à vivre dans l’opprobre. Ce n’est qu’en 1994 que le code pénal évoque explicitement une agression sexuelle et adapte le régime des sanctions.La mutation des sensibilités, comme dans de nombreux autres domaines, prend du temps. Au XVIIIe siècle, alors que le rapport à l’enfant évolue, la question du viol des…
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