Bernie Bonvoisin est assurément un réalisateur engagé. La preuve avec ce documentaire sur la mort sociale des jeunes, diffusé le 20 octobre sur LCP. Une jeunesse qu’il pensait à tort désabusée, molle, désinvolte. Mais qu’il considère désormais comme une génération sacrifiée. Un phénomène révélé par la crise sanitaire. Son enquête l’a mené sur les traces d’étudiants pauvres vivant à Nancy. Pierre, en 2e année de biologie, habite dans 9 m2. Très affecté par la solitude pendant le premier confinement, malgré les réseaux sociaux et les appels passés à ses proches, il a consulté un psychologue lors des deuxièmes restrictions tant il craignait de devenir « fou ». Sébastien aussi a connu l’enfer. Après trois années de droit, il décide d’effectuer une année de césure pour travailler et rembourser les deux prêts étudiants qu’il a contractés d’un montant de 22 000 €. Manque de chance, l’épidémie de coronavirus sévit et aucune embauche ne se profile. Dans la précarité jusqu’au cou, ses parents ne pouvant pas l’aider, il se sent également inutile. « C’est atroce », lâche-t-il. Laura, elle, revendique fièrement appartenir aux 11 % d’enfants d’ouvriers accédant à des études supérieures. Avec son…
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