Publié le : Par : Catherine Abou El KhairLecture : 6 min.
Activités, coûts, respect des normes : les établissements et services sociaux et médico-sociaux sont scrutés par les administrations. Au prétexte d’évaluer la « qualité » du travail social, le référentiel de la Haute Autorité de santé va renforcer la tendance. Les structures craignent une logique technocratique qui accroît la standardisation des prestations.
Le travail social et médico-social n’échappe pas à l’empire des chiffres. Le remplissage de multiples tableaux de bord, dont certains chaque semaine, envahit le quotidien de Matthieu Verrière, directeur du pôle « prévention-insertion-asile » de l’Asea 49, dans le Maine-et-Loire. « On vient de m’envoyer un tableau à compléter à propos des réfugiés. Le fichier compte au moins 50 colonnes d’informations à transmettre, avec des données qui ne nous avaient jamais été demandées auparavant », témoigne-t-il. Pire : c’est une activité répétitive. « Je peux avoir à remplir trois tableaux de bord différents destinés aux divers financeurs alors qu’il s’agit d’une seule activité. Plusieurs services vont nous demander les mêmes éléments, mais pour des tranches d’âge variées. Nous ne disposons pas encore…
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