Agressivité, agitation, trouble du comportement… La terminologie est variable pour désigner la violence émanant des résidents en Ehpad. Selon Anne-Laure Butault, auteure d’un mémoire sur le sujet, celle-ci s’apparente davantage à une réponse qu’à une intention.
Dans votre mémoire, vous parlez de « comportement défensif » et non de violence. Pour quelle raison ?Le mot « violence » a du mal à être entendu dans le secteur. Quand on l’emploie à propos des résidents, une opposition se crée systématiquement. Il y a d’un côté le soignant, qui est la victime, et de l’autre l’usager, qui incarne le méchant. Cela n’est pas très constructif. L’idée est d’essayer de savoir ce qui se cache derrière cette violence, de rechercher pourquoi il y a eu des menaces, des coups ou des incivilités. C’est pourquoi, plutôt que de parler de violence, je préfère utiliser les termes de « comportement défensif ». Cette pulsion représente davantage une réponse qu’une intention. Le résident ne souhaite pas forcément se montrer agressif. Parfois, certaines personnes âgées n’ont plus les mots pour exprimer une douleur, une peine ou une souffrance. Alors, elles le formulent…
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