Publié le : Dernière Mise à jour : 25.03.2021Par : Brigitte BègueLecture : 2 min.
L’inceste est un crime. Mais au-delà de la médiatisation de quelques révélations concernant le monde politico-médiatique, ce génocide identitaire frappe en silence le cercle familial. Un déni notoire depuis des dizaines d’années, et qui reste trop souvent impuni : alors que deux élèves par classe sont concernés par ce fléau, 98 % des plaintes sont classées. Au contact régulier d’enfants et d’adolescents, les travailleurs sociaux, comme les enseignants, sont en première ligne pour repérer ces violences sexuelles et les signaler. Pourtant, comme en témoignent plusieurs d’entre eux (dont Arnaud Gallais dans le Podcast SMS de la semaine, en ligne sur notre site), rien dans leur cursus initial ne les y prépare, seuls quelques volontaires se forment. Résultat : ils se retrouvent parfois confrontés à des enfants abusés dont ils ne comprennent ni les angoisses, ni les troubles du comportement. Car les enfants victimes ne parlent pas ou peu, ou très longtemps après. « Un professionnel qui ignore ce qu’est le psychotraumatisme peut penser que l’enfant est indifférent à tout, “insupportable”, alors qu’il se trouve dans une grande souffrance, et ainsi aggraver son cas, voire devenir maltraitant…
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