La visioconférence imposée et la prolongation automatique des détentions provisoires contraires à la CEDH
Article réservé aux abonnés
Publié le : Par : Olivier HielleLecture : 1 min.
Nouveau revers pour le gouvernement. Après le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat censure, lui aussi, deux mesures de l’ordonnance du 25 mars 2020 portant adaptation de la procédure pénale dans le cadre de la crise sanitaire. La prolongation de plein droit des délais maximaux de détention provisoire et la possibilité d’imposer la visioconférence sont jugées contraires à la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH). Sur la généralisation de la visioconférence, le Conseil d’Etat souligne d’abord « l’importance de la garantie qui s’attache à la présentation physique du justiciable devant la juridiction pénale ». Permettre au juge d’imposer au justiciable le recours à la visioconférence sans le soumettre à aucune condition légale, ni l’encadrer par aucun critère, porte atteinte au droit à un procès équitable, or ce droit est garanti par l’article 6 de la CEDH.S’agissant de la prolongation automatique de la détention provisoire, le Conseil d’Etat rappelle d’abord que l’article 5 de la CEDH, qui encadre la privation de liberté, ne fait pas obstacle, « en particulier dans le contexte exceptionnel de lutte contre l’épidémie de Covid-19, à ce que soient prévues des modalités…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques