Publié le : Par : Alexandra MarquetLecture : 3 min.
Une fracture de la société… C’est clairement ce qui est démontré dans la dernière étude « Conditions de vie et aspirations » du Crédoc, qui a inséré une question sur la perception par les Français du mouvement des « gilets jaunes ».
Depuis trente ans, les différentes enquêtes du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) révélaient que, selon une majorité de Français, la pauvreté « est davantage liée à un manque de chance qu’à un manque d’efforts ». Mais la crise des « gilets jaunes », née à l’automne 2018, a semble-t-il changé la donne. C’est bien une ligne de fracture qui est à présent mise au jour par les sondeurs. Et pour cause : les personnes hostiles à ce mouvement considèrent à 54 % que la pauvreté est d’abord due à un manque d’efforts. A l’opposé, les « gilets jaunes » ou leurs soutiens s’opposent en grande majorité à cette thèse. Ils sont 68 % à penser que la pauvreté est une conséquence d’un manque de chance.Si, jusqu’en 2009, l’empathie envers les plus précaires l’emportait, un renversement des opinions s’est progressivement opéré, pour laisser place à une plus grande sévérité à l’égard des catégories…
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