Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Lecture : 7 min.
La violence qui s'exerce à l'égard des personnes âgées, souvent subtile, est largement taboue. Pour rompre la loi du silence, des permanences téléphoniques ont été installées. Illustration à Saint-Etienne.
Brimades, abandon ou menaces de placement, privation de soins ou recours abusif aux somnifères et neuroleptiques, attitudes les plus diverses d'infantilisation et d'abus de pouvoir de la part de l'entourage familial ou institutionnel : fragilisées par la vieillesse, les personnes âgées doivent à leur faiblesse, voire à la possession de biens, d'être victimes de maltraitances dont les auteurs sont le plus souvent des proches. Reste que si un consensus existe autour du devoir d'ingérence dans la sphère du privé pour protéger les enfants, pénétrer l'intimité familiale au bénéfice d'adultes âgés semble plus délicat. Notamment parce que les intéressés, même conscients de situations anormales - ce qui n'est évidemment pas toujours le cas -, se plaindront rarement d'un fils ou d'une nièce. Néanmoins, pour tenter de rompre l'indifférence collective et de mieux appréhender le phénomène, une expérience pilote d'une durée de deux ans a été lancée…
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