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Médiateur familial

Les missions

Née aux États-Unis dans les années 1980, la médiation familiale s’est progressivement imposée en France comme une alternative aux procédures judiciaires dans les situations de crise familiale. En 2002, le conseil national consultatif de la médiation familiale a défini le rôle du médiateur familial comme l’organisateur d’un « processus de construction ou de reconstruction du lien familial axé sur l’autonomie et la responsabilité des personnes concernées par des situations de rupture ou de séparation ». 

Tiers impartial, indépendant, formé à la psychologie, le médiateur familial favorise, à travers l’organisation d’entretiens, la gestion du conflit et la recherche de solutions répondant aux besoins de chacun des membres de la famille. Il intervient par exemple dans des situations de séparation difficiles, en cherchant à établir l'exercice en commun de l'autorité parentale sur les enfants et en proposant des modalités d’accueil. Son action peut aussi viser le rétablissement des liens en cas de rupture entre un jeune adulte et sa famille. Dans les associations de sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence, il régule les conflits entre famille d’origine et famille d’accueil. 

Ce spécialiste de la résolution des crises est également compétent en droit. Une part importante de ses interventions vise à réconcilier les points de vue dans le cadre de successions conflictuelles et dans des situations familiales à dimension binationale.

Fondés sur l’engagement volontaire des personnes, les entretiens conduits par le médiateur restent confidentiels. À l’issue de son intervention qui peut s’étendre sur plusieurs semaines, les personnes parvenues à des accords ont le choix de les faire homologuer ou non par un juge. Ce document tient lieu alors d'engagement moral.

Profil et compétences :

Les médiateurs familiaux sont issus à près de 70 % des professions du social ( assistant de service social et éducateur, notamment), avec derrière eux une solide pratique auprès des familles en difficulté. L’attrait pour l’univers familial, la capacité d’écoute, ainsi qu’une réflexion éthique sont des qualités indispensables à l’exercice d’une telle fonction.

Conditions d’accès / les prérequis :

Pour préparer le diplôme d’État de médiateur familial (DEMF), le candidat doit être titulaire, soit : 

  • d'un diplôme d’État au moins de niveau III des professions sociales, médicales ou paramédicales,
  • d'un diplôme national au moins de niveau II des professions juridiques, psychologiques ou sociologiques,
  • d'un diplôme national au moins de niveau III et justifier de trois années d'expérience professionnelle dans le champ de l'accompagnement familial, social, sanitaire, juridique, éducatif ou psychologique.

Dans tous les cas, le candidat doit satisfaire aux épreuves de sélection organisées par chaque établissement de formation.

La formation

Diplôme d’État de niveau II

La formation au DEMF se déroule en alternance sur une amplitude de trois ans maximum. Elle comprend 490 heures d’enseignement théorique et 105 heures de stage effectué dans un service de médiation familial.

La formation théorique se répartit en quatre grands domaines : processus et techniques de la médiation familiale (315 heures), droit, psychologie, sociologie.

Quatre épreuves de certification sont prévues pour l’obtention du diplôme :

  • analyse d’une action d’information et de communication sur la médiation familiale,
  • présentation et soutenance d’un dossier de pratiques professionnelles,
  • évaluation des connaissances en droit, psychologie et sociologie,
  • rédaction et soutenance d’un mémoire d’initiation à la recherche centré sur la médiation familiale.

Des allégements de formation sont accordés aux candidats titulaires d’un diplôme de niveau II dans les disciplines juridiques, psychologiques ou sociologiques (dispense de l’unité de formation correspondante). Pour les autres candidats, les allégements sont déterminés au cas par cas par l’organisme de formation.

Le DEMF est également accessible par la voie de la validation des acquis de l’expérience (VAE).

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