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Conseiller d’insertion et de probation (CIP)

Les missions

Apparu en 1999 avec la création des services pénitentiaires départementaux d’insertion et de probation, le conseiller d’insertion et de probation (CIP) est chargé d’assurer la réinsertion des personnes placées sous main de justice, c’est-à-dire incarcérées ou faisant l’objet de mesures de restriction de leur liberté. Intervenant sur demande d’un magistrat, ce travailleur social est un fonctionnaire à part entière de l’administration pénitentiaire (fonction publique d’État). 

En prison, il accompagne les détenus dans le cadre de l’exécution de leur peine et les prépare à leur sortie. En liaison avec les personnels pénitentiaires, il cherche à maintenir les liens familiaux, veille à la prise en charge de l’illettrisme et de la toxicomanie, et facilite l'accès aux soins, aux droits sociaux et aux programmes de formation ou d'insertion professionnelle. 

Lorsque les personnes sont placées en semi-liberté ou sous contrôle judiciaire, il s’assure du respect des mesures qui leur sont imposées et fournit au juge des éléments d’appréciation sur un éventuel aménagement de leur peine. 

L’outil principal du conseiller d’insertion et de probation est l’entretien individuel. Dans ces situations de vis-à-vis, il aide les condamnés à prendre conscience de leur situation pour mieux envisager la suite de leur parcours. Il peut mettre en place si besoin un programme de prévention de la récidive, notamment par le biais de groupes de paroles ou de mesures de soutien psychologique. 

Dans tous les cas, le CIP effectue ses missions en partenariat avec un réseau d’acteurs du droit commun : services sociaux du département, mission locale, Pôle emploi, acteurs institutionnels ou associatifs de la réinsertion et du logement.

Profil et compétences :

S’adapter à l’univers carcéral et à sa population suppose une solide approche de la psychologie. Éducateur, pédagogue, homme ou femme de synthèse, le CIP est aussi un organisateur qui doit être capable de mettre en œuvre des dispositifs d’insertion en liaison avec un grand nombre d’acteurs. 

Conditions d’accès / les prérequis :

L’entrée dans la fonction se fait en deux phases : un pré-recrutement sur concours (moins de 200 places proposées chaque année), suivi d’une formation statutaire délivrée à l’école nationale d’administration pénitentiaire (ENAP), à Agen. 

Un concours externe est ouvert aux titulaires, soit d’un diplôme ou titre de niveau III (BAC + 2), soit d'un diplôme d'assistant de service social ou d'éducateur spécialisé

Un concours interne est proposé aux agents de l'État, des collectivités territoriales ou des établissements publics qui justifient d’au moins 4 ans d’exercice dans la fonction publique. 

En externe, le concours se partage entre deux épreuves écrites d’admissibilité, suivies en cas de réussite d’un stage de sensibilisation de deux jours en milieu pénitentiaire, puis d’un oral d’admission passé devant un jury. 

Bien qu’ouvert au niveau BAC + 2, plus de 60 % des candidats se présentent avec une licence, généralement de droit. 

La formation

Certificat d’aptitude de niveau II

Après son admission, le candidat suit une formation rémunérée de 2 ans en alternance conduisant au « certificat d'aptitude professionnelle à l'emploi de conseiller d'insertion et de probation des services déconcentrés de l'administration pénitentiaire ». 

Celle-ci comprend une première année passée en qualité d’élève conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation, et une seconde en qualité de conseiller d’insertion et de probation de 2e classe stagiaire.

Toutefois, les élèves titulaires du diplôme d’État d’éducateur spécialisé ou d’assistant de service social sont nommés directement conseillers d’insertion et de probation de 2e classe stagiaire et reçoivent une formation tenant compte de leurs acquis préalables. Ils sont également dispensés de la rédaction et de la soutenance d'un mémoire de fin d’étude.

La formation fait largement appel à des praticiens extérieurs, magistrats et chercheurs. Ses principaux apports se situent dans le domaine des procédures pénales, de la réglementation pénitentiaire, de la sociologie, la psychiatrie et la criminologie.

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