Plus de deux mois de mouvement et ils sont toujours aussi déterminés. Les AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) du Val-de-Marne, en grève depuis le 10 janvier, ont tenu une nouvelle assemblée générale le 15 mars, avec leurs représentants syndicaux (Snudi-Fo, CGT Educ’action, Snuipp-FSU, Sud Education).
A l’origine de leur colère, l’envoi à l’automne dernier d’avenants à leurs contrats de travail leur imposant une heure supplémentaire non rémunérée et l’instauration de pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL), destinés à mutualiser les personnels sur plusieurs établissements. Une organisation qui aboutit parfois à l’impossibilité d’assurer le suivi d’un enfant, sachant que les AESH doivent désormais s’occuper de plusieurs élèves, scolarisés dans des lieux différents.
De nombreuses manifestations et une lettre au président de la République plus tard, ils réclament toujours l’abandon des PIAL et la limitation des affectations à deux établissements au maximum, « le retrait des avenants qui leur imposent le temps partiel rémunéré 57 % du Smic, soit à peine 160 € de plus que le RSA et plus de 300 € en dessous du seuil de pauvreté, avec une heure de travail gratuite », un statut de fonctionnaire de catégorie B, un salaire réel à temps plein, une « véritable formation » et des recrutements pour répondre aux besoins des enfants et des adolescents en situation de handicap.
Ces personnels estiment que si leur situation n’évolue pas, 480 AESH sur les 1 600 du département devraient quitter leur poste d’ici la fin de l’année. Prochaine étape le 29 mars, avec une grande assemblée régionale à la Bourse du travail de Paris, suivie d’une manifestation devant le ministère de l’Education nationale.